La classe journal
Créé en 1991 par l’association Bruit de Lire au terme d’une concertation entre la Daac du Rectorat de Rennes et le CLEMI Bretagne, le Journal du Goncourt des lycéens accompagne chaque année les classes qui participent au Prix Goncourt des lycéens. Alimenté par les classes participantes et par les reportages du comité de rédaction, il est un espace d’expression précieux pour suivre l’actualité du prix, tant pour les élèves que pour les partenaires et l’académie Goncourt.
Son historique
Longtemps sous forme papier, le journal est passé au format numérique en 2013. Si la forme papier permettait de conserver une trace matérielle de ce parcours collectif, le numérique apporte d’autres avantages : réactivité face aux événements ; possibilité de partager plus de photos, mais aussi des vidéos, des reportages audio ; capacité de diffusion plus large.
Après quelques tâtonnements les premières années, le passage au numérique est désormais accepté de tous. La maquette a connu, pour la 30ème édition du prix, une évolution importante : la navigation est devenue fluide, les rubriques sont bien identifiées. Désormais, le site correspond pleinement à ce que sont les attentes des usagers de ce type d’outil. On ajoutera que bien des procédures d’ordre technique ont été simplifiées pour permettre au comité de rédaction de la classe journal de travailler dans les meilleures conditions possible.
Les établissements qui ont accueilli le Journal du Goncourt dans sa version numérique :
consultez toutes les contributions ici !
et suivez la nouvelle page Instgram dédiée au journal ici !
. Lycée Naval Brest (2022)
. Lycée Mendès France Rennes & Lycée Ernest Renan St Brieuc (2021)
. Lycée Mendès France Rennes & Lycée Brocéliande Guer (2020)
. Lycée Fulgence Bienvenüe Loudéac (2019)
. Lycée Jeanne d’Arc Vitré (2018)
. Lycée Brocéliande Guer (2017) – Archive journal 2017
. Lycée Joseph Loth Pontivy (2016) – Archive journal 2016
. Lycée Sévigné Cesson-Sévigné (2015)
. Lycée Bertrand d’Argentré Vitré (2014)
. Lycée Lesage Vannes (2013)
Remercions les différents enseignants qui se sont succédé à la barre du journal ainsi que les lycéens (ci-dessus ceux du lycée Jospeh Loth de Pontivy) qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour que vive cette belle vitrine. Sans eux rien n’aurait été possible !
Son fonctionnement
Le journal du Goncourt des lycéens, c’est d’abord une classe qui va exercer pleinement toutes les fonctions d’un organe de presse. Et l’on perçoit à quel point cette tâche renvoie aux objectifs d’ordre éducatif que vise l’ensemble de l’opération : compétences de lecture et d’écriture, argumentation, citoyenneté en action…
Cette classe est celle d’un professeur de lettres de l’académie de Rennes qui a participé au Goncourt des lycéens l’année précédente : il est donc au fait du déroulement de l’opération et connaît, pour y avoir été acteur, les différents événements qui vont la jalonner. Mais c’est bien d’un travail d’équipe qu’il s’agit : la direction de l’établissement concerné est partie prenante, le professeur documentaliste est directement impliqué, d’autres enseignants de diverses disciplines peuvent apporter leur concours. Il faut que tous soient prêts pour la rentrée de septembre et le lancement du prix – lancement qui s’opère avant même que la liste Goncourt soit connue et que les livres aient été reçus.
Si le rôle des équipes éducatives est essentiel, il n’en reste pas moins qu’il appartient aux élèves eux-mêmes de faire vivre le journal. Un comité de rédaction est constitué et tous sont impliqués dans la réalisation des articles. À chacun de trouver sa place et d’exercer ses talents (rédaction, réalisation de photos, de vidéos, de dessins, prise de son, maquettage, montage…). À eux aussi, avec l’aide de leurs enseignants, de définir une ligne éditoriale, de constituer des groupes de travail pour répondre aux différents besoins, d’anticiper, d’arrêter des échéances. De s’organiser, en somme.
Élèves du comité de rédaction 2008 (lycée Victor et Hélène Basch de Rennes) en entretien avec Jean-Baptiste Del Amo
« Le Journal du Goncourt des lycéens réunit tous les ingrédients d’une aventure : épreuves, adrénaline, course contre la montre… C’est l’occasion pour certains élèves de trouver du sens à leur travail au sein du lycée : un véritable enjeu, une réelle autonomie, la valorisation par la mise en œuvre de compétences variées pas toujours reconnues jusque là. On gagne une confiance en soi qui permet de mieux poursuivre son parcours. »
(Professeur accompagnant le comité de rédaction 2015 – Lycée Sévigné de Cesson Sévigné)
Le journal bénéficie de l’aide très active et appréciée du CLEMI Bretagne (Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias de l’Information) : conseils, temps de formation pour faciliter le démarrage, accompagnement lors des principaux événements.
Une interface essentielle
Le journal du Goncourt fait le lien entre les classes réparties sur l’ensemble du territoire national (et au delà).
Celles-ci adressent leurs contributions au comité de rédaction qui les a, dès le départ, sollicitées : présentation de la classe, initiatives prises localement, critiques des romans de la sélection, reportages, vidéos réalisées… tout est ouvert, l’essentiel étant de donner envie, de faire partager des expériences.
Il reste alors au comité de rédaction à déterminer à quelles conditions ce qui lui a été adressé peut être publié. Car tout n’est pas nécessairement publiable. C’est l’occasion de s’interroger sur des questions d’ordre juridique (un accompagnement musical est-il libre de droits ? qu’en est-il de telle photo ?) ou d’ordre déontologique (jusqu’où peut s’exercer la liberté d’expression du rédacteur d’un article ?). Et puis l’on est amené à découvrir qu’il y a aussi un directeur de la publication dont on engage la responsabilité et qui, forcément, a son mot à dire. Qui valide ou ne valide pas. Le processus suppose un dialogue, lui aussi éminemment formateur. Ce rôle de direction de la publication, précisons qu’il est exercé, au nom du ministère de l’Éducation nationale, par la coordinatrice nationale du Goncourt des lycéens et par le président de l’association Bruit de Lire. Ce qui est à même de rassurer chacun quant aux responsabilités engagées.
Mais aussi, le 1er des contributeurs !
La classe Goncourt n’est pas qu’une boîte à lettres mise à la disposition de l’ensemble des classes Goncourt. Il lui appartient aussi de proposer des contributions pour lancer les choses, donner envie aux autres de se prêter à l’exercice du journalisme. Elle est là également pour rendre compte des principaux événements : rencontres régionales, délibérations régionales puis nationales, proclamation du prix, Rencontres nationales de Rennes. C’est l’occasion, pour les lycéens, de se transformer en reporters.
« Personnellement, j’ai eu la chance de faire énormément de choses : l’interview de Leïla Slimani (Prix Goncourt 2016), de Romain Slocombe (Prix Goncourt des lycéens 2013) avec son éditeur mais aussi d’une membre de l’organisation et de deux académiciens. J’ai également assisté à une conférence des auteurs à Rennes. Je me sentais vraiment privilégié de pouvoir approcher, discuter avec les auteurs. J’en retiens des souvenirs inoubliables. »
Éric, élève du comité de rédaction 2016 – Lycée Joseph Loth de Pontivy
Découvrez l’interview d’Anne-Sophie, jurée nationale en 2016, interrogée par une élève du lycée Jospeh Loth de Pontivy.
Cette large part laissée à l’initiative de la classe journal se manifeste tout particulièrement au moment des Rencontres nationales de Rennes. Lesquelles constituent le point d’aboutissement du prix. On fête le lauréat, on accueille des personnalités, des activités en lien direct avec les objectifs de l’opération sont mises en place. La classe journal a vocation à en rendre compte, à s’en faire l’écho, et une vraie salle de rédaction est installée dans les locaux du Triangle qui accueillent traditionnellement ces Rencontres.
Pendant que les uns sont en reportage, d’autres rédigent des articles, d’autres encore prennent en charge la mise en ligne des différentes contributions reçues. Il règne une atmosphère très particulière lors de ces deux journées : urgence, effervescence, tension stimulante, coopération enrichissante, sentiment d’être au plus près d’un événement. Il faut passer un moment dans cette salle de rédaction pour se faire une idée juste de tout ce qu’apporte à ceux qui en sont les acteurs ce journal du Goncourt des lycéens. Beaucoup d’engagement, un travail forcément exigeant, mais aussi un plaisir partagé, une expérience qui marquera profondément !
« Participer au Journal du Goncourt des lycéens nous a demandé beaucoup de travail, mais maintenant nous sommes plus attentifs aux événements littéraires. Tout prend sens. Cela nous donne envie d’être jury du Goncourt des lycéens l’an prochain ! »
Nolwenn, élève du comité de rédaction 2017 – Lycée Brocéliande de Guer
Suivez le comité de rédaction 2015 et ses enseignantes (lycée Sévigné de Cesson Sévigné) aux Rencontres nationales Goncourt des lycéens de Rennes !
La salle de presse et le comité de rédaction au travail pendant les Rencontres nationales de Rennes.
Au programme notamment : rédaction des contenus, traitement des photos, mise en page des articles, gestion du compte Twitter…